10

Covid-19, quand en sortirons-nous ?

Nous voilà à nouveau confinés. La deuxième vague plus haute que la première déferle sur notre pays. Nous qui pensions, au seuil de l’été dernier, en avoir fini avec la covid-19. Quand en sortirons-nous ? Devrons-nous vivre perpétuellement avec ce virus et porter ce masque qui nous prive du sourire de nos semblables ? Cette question nous taraude. Tâchons, à la lumière des spécialistes, de spéculer sur l’avenir de cette maladie.

Peut-on compter sur la disparition spontanée du virus ? Pour la majorité des experts, cette éventualité est infiniment peu probable. Qu’ils soient bactériens, viraux ou parasitaires, pratiquement tous les agents pathogènes qui ont affecté l’humanité au cours des derniers milliers d’années sont toujours parmi nous. Des agents pathogènes comme le paludisme ( 405 000 décès dans le monde en 2018), la tuberculose , la lèpre et la rougeole nous accompagnent depuis plusieurs millénaires. A ces pathologies s’ajoutent des agents pathogènes plus jeunes, tels que le VIH et le virus Ebola , ainsi que la grippe.   

Les plus mortifères de ces épidémies ont été causées par la peste. Il y a eu d’innombrables flambées locales et au moins trois pandémies de peste documentées au cours des 5 000 dernières années. La peste de1348 a sans été la plus grande catastrophe sanitaire de l’histoire. L’historien Georges Duby estime que pendant l’été 1348, entre le mois de juin et le mois de septembre le tiers de la population européenne a succombé ! Le covid-19 a tué envions 1,2 millions de personnes, c’est beaucoup, Rapporté à la population mondiale qui compte près de 8 milliards d’individus, c’est très peu.

Il existe deux maladies qui ont été éradiquées. Ce sont la variole et le SRAS. On dit partout que l’éradication de la variole est à mettre au compte du vaccin. En réalité, l’isolement des malades a joué un rôle majeur. Car la variole a ceci de particulier qu’elle n’admet pas de porteur sain. Tout individu qui a contracté le virus fait la maladie. Quant à l’épidémie du SRAS-CoV-1 en 2003 elle ne s’est pas déroulée comme celle du SRAS-CoV2 en raison de la biologie et du comportement : le virus était beaucoup moins transmissible que celui qui cause la COVID-19, les pays l’ont rapidement endigué et il a pratiquement disparu. Le SRAS a contaminé 8000 personnes et causé 800 décès.

L’humanité a survécu aux grandes épidémies qu’elle a subies tout au long de son histoire. Selon Cobey et d’autres experts, ces expériences suggèrent que ce qui se passe dépend à la fois de l’évolution de l’agent pathogène et de la réponse humaine, à la fois biologique et sociale. La Chine a montré que la réponse sociale pouvait suffire à éliminer le virus. Sur le net circule une vidéo qui montre des jeunes agglutinés dans des boîtes de nuit bondées et des passants déambulant dans les rues sans masque. Cela se passe à Wuhan, là où l’épidémie est née. A l’heure où nous sommes confinés et privés de certaines libertés, les chinois peuvent faire la fête. C’est le monde à l’envers ! Et c’est là sans doute l’unique bienfait de ce régime épouvantablement totalitaire qui a pu imposer un confinement drastique. 

Que va donner notre semi-confinement ? L’institut Pasteur envisage deux scénarios. Le premier, plus optimiste, suit une courbe avec un pic de 5710 lits occupés en réanimation à la mi-novembre. Le deuxième, plus pessimiste, comprendrait un pic épidémique à la mi-novembre avec plus de 6600 personnes en réanimation. Un chiffre qui pourrait monter à 9100 hospitalisations si ce pic est décalé de quelques semaines.

Nous ne sommes pas encore sortis de cette deuxième que déjà le conseil scientifique envisage une troisième vague et même une succession de vagues entre la fin de l’hiver et le printemps 2021. Il semble que ce virus s’accommode de températures basses. Il est possible qu’il ait comme les autres coronas une saisonnalité hivernale.  La stratégie du conseil scientifique face à cette succession de vagues consisterait à éviter de passer au-dessus le seuil de 5 000 contaminations par jour. Chaque fois que le seuil des  5000 contaminations sera dépassé, un coup de frein sera donné par un confinement très stricte, type premier confinement, mais très bref, peut-être pendant deux semaines.

Cette perspective n’est guère réjouissante. Du côté des vaccins, il y a de quoi à être plus optimiste. Plus de 200 vaccins contre le Covid sont en développement à travers le monde. Onze en sont au stade le plus avancé, la phase 3.  Dans cette course au vaccin, la société américaine Moderna et l’alliance germano-américaine BioNTech/Pfizer sont en tête. Les deux groupes prévoient de demander l’autorisation de mise sur le marché de leurs vaccins d’ici fin novembre aux Etats-Unis, soit neuf mois après le premier mort du coronavirus dans le pays.  Jamais un vaccin n’a été développé aussi rapidement. Par ailleurs le mode d’action de ce vaccin est entièrement nouveau, il met en jeu un ARN messager qui pénètre dans les cellules et induit la synthèse d’antigènes spécifiques du coronavirus.

Quel sera l’efficacité de ces vaccins ? En particulier sur les personnes âgées qui sont le plus à risque.  On peut craindre qu’ils se comportent comme le vaccin antigrippal qui reste peu efficace chez les sujets âgés avec une réponse immunitaire faible et de courte durée. Si ces vaccins sont moins efficaces que prévu – comme de nombreux experts l’attendent au moins pour la première génération – le COVID-19 pourrait éventuellement se comporter davantage comme la grippe saisonnière, avec une mortalité supérieure. 

Terminons sur cette prédiction rassurante avancée par Andrew Noymer, épidémiologiste à l’université d’Ivrine, en Californie : « Après une émergence cataclysmique, le SRAS-Cov-2 pourrait éventuellement dégénérer en virus bénin comme celui du rhume après un dizaine d’années ». Il rejoindrait ainsi les quatre coronavirus de rhume qui circulent couramment chaque année.  Le coronavirus, comme la plupart des virus, vivra – mais pas comme une peste planétaire.

Laurent Vercoustre

10 Commentaires

  1. Je rajoute :
    Qu’on ait les 12000 lits de réa promis incessamment sous peu par Véran et E.Philippe à la veille du déconfinement , avec la « démerde » ad hoc pour le personnel servant , comme évoqué par le Pr JUVIN

  2. On en sortira quand on se sera affranchi des obstructions des « Officiels » , et qu’on réhabilitera la liberté de prescription des médecins de ville, en même temps que le Protocole Raoult (rappel : testing massif à résultat « instantané » , et précoce de même qu’un traitement plausible* HCQ=AZT+ ZN , ou peut être d’autres Invermectine, Lactoferrine, suppositoire Lillois, etc) , et qu’on donnera des FFP2 au personnes très à risque. En tout cas, malgré la probable efficacité de principe du vaccin Pfizer, il faudra m’expliquer comment un tel produit qu’il faut conserver à – 80° peut constituer une solution à grand échelle.
    *http://www.francesoir.fr/societe-sante/chloroquine-le-plus-grand-scandale-sanitaire-francais-du-siecle

  3. La deuxième vague plus haute que la première? Palsembleu mon cher confrère, comme vous y allez! Mais où êtes vous allé chercher ça? Jusqu’à présent, ne vous déplaise, nous n’avons vu nulle part une deuxième courbe en cloche de mortalité aussi haute que la première. Certes il semble y avoir une remontée peu importante des décès sans doute due aux viroses habituelles et peut être, il est vrai, à la survenue d’un mutant du Covid 19. Mais dans ce cas ce n’est pas une 2e vague mais la 1ere vague d’un autre virus qui semblerait donc beaucoup moins agressif. Quant au vaccin nous aimerions qu’on nous explique le pourquoi de la vitesse tout à fait surprenante avec laquelle il a été mis au point alors qu’en trente ou quarante ans de recherche rien n’est sorti pour la VIH ou le paludisme. Ah oui, une nouvelle technique déjà utilisée par les vétérinaires : L’ARNm, mais jamais chez l’homme, donc. Il est raisonnable de penser qu’il va falloir des années pour en évaluer le rapport bénéfice/risque, surtout si plusieurs mutants sont en train d’être identifiés, et au fait comment fait on dans ce cas là? On interdit l’hydroxychloroquine en la baptisant subitement substance vénéneuse, ce qui, au passage, démontre que l’on nous prend pour des imbéciles, et on se dépêche de mettre au point un vaccin tout en promouvant des molécules chères et douteuses dans leur efficacité, sans parler des effets secondaires notables ceux là. Je trouve tout ça vraiment très, très, très curieux. Pas vous?

    • Merci pour votre réaction très perspicace ! J’apprends ce jour que ce vaccin devra être conservé à moins 80 degrés, c’est dire la logistique qu’il faudra déployer pour vacciner les populations.

  4. Il est paradoxal de voir que l’on constate, au fil des mois, que ce virus n’est dangereux que très spécifiquement pour des personnes à risques dont l’âge n’est pas l’élément le plus important mais bien tout une série de maladies (publié) , la surcharge pondérale et l’obésité dont on ne parle pas comme un tabou
    et des mesures épouvantables qui sont appliquées aveuglement à tous et précipitent un million de Français dans la misère et bien d’autres catastrophes
    ce n’est pas la peste ç’est plutôt le schéma d’une varicelle (encore plus bénigne et moins virulente chez l’enfant)

  5. Dans l’étude bidon du lancet il y a au moins une chose cnest l’intérêt des IEC et des statines !
    Il fallait creuser la question qui ne préoccupait pas leurs auteurs concentrés à détruire l’hydroxychloroquine qui était malheureusement associée aux cas les plus graves car c’était la seule molécule de référence sérieuse … un peu comme constater que Leon meurt plus à l’hôpital que chez soi donc éviter l’hôpital tel était la conclusion de l’oms et du gouvernement français alors que l’étude elle meme disait qu’il fallait réaliser des études prospectives randomisées ce qui n’a pas été fait
    Et pourtant l’étude hycovid montre sur les 250 premiers et seuls cas des 1300 qu’elle devait comporter que le bras hydroxychloroquine avait 46% de morts de moins que le bras placebo 6 contre 11 décès au 14 e jours !!!
    Et donc les statines montrent une certaine protection …alors avec l’antidote qui est le coenzyme 10 on peut essayer de la prendre d’autant que la durée du traitement serait courte sauf s’il faut les prendre en prophylaxie

  6. la première info concernant ce vaccin parlait à la télé du lipitor!!!!(soit une statine!!!!):aurais je mal entendu ou compris mais j’ai vu les images!!!!!!

    • J’ai en effet lu quelque part qu’on attribuait aux statines une action protectrice contre le Covid-19…Je fais parti des cholestérol sceptiques, je trouve scandaleux qu’on essaie de recycler les statines qui sont de véritables poisons dans cette indication !

    • Née pas oublier le mers cov de 2012 qui peu contagieux à une mortalité de 40% soit 800 morts pour 2000 cas. C’est un cousin du covid 19.nous sommes avertis que ces virus peuvent être terribles d’où l’urgence de sortir du bourbier actuel

      • Que l on trouve un traitement a large spectre. On ne va pas vacciner chaque personne 10 fois dans l année. C est de la folie le vaccin.

Répondre à PICOT Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec * Pour information, Laurent Vercoustre ne répondra pas aux commentaires anonymes.