De toutes les controverses qui ont affecté le monde médical, celle du cholestérol est sans doute la plus intrigante . À la proposition suivante « le cholestérol est le principal agent des maladies cardiovasculaires : « oui » acquiescent une grande majorité de cardiologues et de médecins généralistes et dans leur sillage une large part de l’ opinion publique. « Non » rétorquent un certain nombre de médecins, nombre d’un autre ordre, c’est-à-dire infiniment moins important. Notons que cette controverse est soutenue d’un côté comme de l’autre par des médecins de même niveau universitaire.
Cette controverse a, il me semble, une quadruple spécificité.
— La première, nous venons de la décrire, c’est l’écrasante majorité des partisans de la culpabilité du cholestérol.
— La seconde tient au fait de son caractère strictement binaire : aucune nuance ne vient moduler la conviction de l’une et de l’autre partie.
— Troisième spécificité et non la moindre, elle concerne la première cause de mortalité dans le monde. La principale cause de mortalité mondiale est en effet la cardiopathie ischémique, responsable de 13 % du total des décès. Depuis 2000, cette maladie a enregistré la plus forte augmentation du nombre de décès, avec une augmentation de 2,7 millions pour atteindre 9,1 millions en 2021.
—Enfin quatrième spécificité, tout aussi importante que la précédente, la réponse à cette controverse est « délivrable » au présent, maintenant, à partir de la masse des travaux accumulée à son sujet.
L’intention de ce billet n’est pas de répondre à partir de ces travaux, de ces études à la question du rôle du cholestérol dans les maladies cardiovasculaires. Elle n’est pas dans l’ordre du scientifique. Notre analyse demeurera dans l’ordre de l’épistémologie. L’épistémologie c’est le nom qu’on prête à la philosophie quand elle prend pour réflexion le domaine des sciences. Au milieu du 20 e siècle, quatre philosophe français, Cavaillès, Bachelard, Koyré, Canguilhem ont donné un élan nouveau à l’épistémologie. Ils ont montré que ce sont en premier lieu des conditions historiques particulières qui rendent possibles les découvertes scientifiques. L’épistémologie rend visible le primat de l’histoire sur la pensée.Elle décrit les conditions de possibilité d’un discours scientifique . Nous chercherons à montrer dans quel contexte historique le cholestérol a été promu comme principale cause des maladies cardio-vasculaires.
Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, les États-Unis avaient été le théâtre d’une épidémie [1]d’infarctus. On a cherché le responsable.Il y avait deux suspects : les sucres et les graisses. Les graisses ont été retenues. Pourquoi a-t-on préféré les graisses ? Sans doute à cause des lobbies de l’industrie du sucre qui ont fait pression sur les autorités sanitaires pour dissimuler des études qui pourtant désignaient les sucres comme coupables.
Comme au début de toute recherche, un argument simpliste a joué en faveur du cholestérol. Cet argument c’est le « principe d’incorporation ». Ce principe dit que nous sommes constitués de ce que nous mangeons. Et puisque ce sont effectivement des graisses qui viennent constituer notre « bedaine » il suffirait donc de les supprimer de nos assiettes pour retrouver un abdomen normal et éviter ainsi de boucher nos artères. Argument du sens commun qui cherche à comprendre à partir de quelques images simples et d’intuitions naïves. Ces images ou ces raisonnements simplistes constituent l’expérience première. Dans l’expérience première, il y a un divorce entre le fait perçu et l’objet scientifique. L’image finit par dispenser d’explications supplémentaires sur un phénomène. Les connaissances premières se révèlent toujours, après coup, des erreurs premières. Le processus scientifique est un processus de « rectification indéfinie » nous dit Bachelard.
La connaissance scientifique peut aussi être parasitée par des idées qui sont fabriquées dans les profondeur de notre inconscient. La libération du savoir nécessite une véritable psychanalyse. Les graisses sont symboliques de bonne chair et d’opulence, ce qui cause une sorte de culpabilité inconsciente. Ainsi l’infarctus c’est la punition pour une nourriture trop riche !
Revenons à l’histoire du cholestérol. On commence à parler du cholestérol dans les années 50-60. L’Américain Ancel Keys développe « l’hypothèse lipidique » a partir de sa courbe des 7 pays qui montre une corrélation linéaire entre le taux de cholestérol des populations et les accidents cardiovasculaires En réalité cette étude est une supercherie, Ancel Keys ayant supprimé les pays qui ne s’inscrivaient pas dans la courbe (France, Finlande).
Ce qui nous intéresse c’est plutôt la physiopathologie que propose Ancel Kyes. Pour celui-ci, il existe un principe de causalité unique pour rendre compte des maladies cardiovasculaires, le cholestérol, molécule constituante de notre organisme. Ce principe explicatif s’inscrit dans les modes de pensée de la clinique.La médecine clinique s’est constituée comme un système de pensée qui définit et organise la médecine en tant que champ d’expérience et cadre rationnel de production du savoir. [2]La clinique a pour objet explicite le corps du malade comme nous l’avons vu dans mes précédents billets.
Le formidable développement des technosciences tant chirurgicales que pharmaceutiques va se « brancher » sur les concepts de la clinique. Aujourd’hui toute notre attention, tous nos efforts, continuent à se focaliser sur le corps. Nous diminuons le taux de cholestérol avec des statines. De même avec les antihypertenseurs, avec les antidiabétiques, nous effectuons des réglages de la tension, de la glycémie. Avec la chirurgie baryatrique, nous formatons en l’amputant, l’estomac des obèses pour répondre à une offre alimentaire surabondante. J’entends parler de patients, des femmes le plus souvent, qui se font grossir afin d’atteindre le niveau d’IMC (indice de masse corporelle) de 40 kg/m2 qui leur donnera le ticket pour l’opération. C’est ici que le principe d’une intervention sur le corps confine à l’absurde.
Cet assaut de techniques ne représente pas la meilleure réponse au statut épidémiologique actuel dominé par les maladies chroniques qui sont essentiellement comportementales et environnementales. À cette médecine du corps, on peut opposer une médecine du milieu de vie, des conditions d’existence.
On se trouve donc aujourd’hui devant un face à face :
– entre d’une part une proposition de soins qui, dans l’esprit de la clinique, consiste en une intervention sur le corps des patients. C’est le cholestérol qui va jouer ce rôle dans le cadre des maladies cardio-vasculaires.
– D’autre part des maladies chroniques dont la prise en charge repose essentiellement sur des modifications comportementales.
La clinique, comme rationalité médicale ordonnée autour du corps du malade, et comme organisation d’un système de soins qui en dérive, n’est pas capable d’offrir aux maladies chroniques une prise en charge satisfaisante. Nous nous trouvons à nouveau confrontés à la transition épidémiologique.
Le Tableau 1 montre les points de divergence entre la clinique et un nouvel ordre médical en gestation.
Tableau 1
Ordre de la clinique | Nouvel ordre médical | |
Statut épidémiologique | Dominé par les maladies infectieuses | Dominé par les maladies chroniques |
Objet privilégié du soin | Le corps du malade | Les conditions d’existence Le milieu de vie |
Structures au centre du système | Les espaces médicaux (hôpital, cliniques) | Le patient dans son environnement /Le réseau de soins |
Relation médecin-malade (Rapport de pouvoir) | Patient soumis, Patient objet médical / médecin tout puissant | Patient artisan de sa santé patient sujet / Médecin conseil, guide |
Principes dominants de traitement | Techno sciences : médicament/ chirurgie | Pratiques de vie et pratiques de soi : alimentation, activité physique, gestion du stress |
Relation ciblée sur | Épisode pathologique | Cycle de vie |
Arrêtons-nous à la quatrième ligne du Tableau 1 relative à la relation médecin-patient.
Dans le cadre de la clinique la relation entre patient et médecin est une relation de pouvoir. Cette relation a pris le nom de colloque singulier dont on dit qu’il est la rencontre d’une confiance et d’une conscience. On a sacralisé la relation patient médecin, on en a fait une image pieuse dans laquelle on ne nous dit pas sur quoi est gagé la confiance du patient. Il s’agit d’une confiance donnée a priori. Michel Foucault avait montré l’appropriation de certaines valeurs de la pastorale chrétienne par la médecine : « la médecine grande héritière de la pastorale chrétienne. » Le colloque singulier dérive de la relation entre le prêtre et le pénitent, ou la confession. Il en garde la même structure, celle d’un face à face, où l’un doit dire à l’autre les vérités les plus intimes sur lui-même. Ce qu’il devait dire autrefois était le prix de son salut, ce qu’il doit dire aujourd’hui est celui de sa santé.
Il ne faut pas s’y tromper, c’est parce que la théorie du cholestérol fait du médecin le maître du jeu qu’elle trouve chez lui une approbation inconditionnelle. C’est le médecin qui surveille les taux, c’est le médecin qui ajuste ces taux. Il est le maître du traitement, bien plus il est aussi le maître de la norme.
Dans cette optique la médecine a bien fait de choisir le cholestérol plutôt que les sucres. Le cholestérol peut varier entre des limites très larges sans qu’aucun symptôme clinique ne se manifeste. La normalité de la glycémie se distribue dans un espace beaucoup plus resserré. En dessous du seuil c’est l’hypoglycémie au-dessus c’est le diabète. Le choix du cholestérol a permis au médecin de faire varier la norme, en l’abaissant chaque fois qu’il avait à disposition un médicament hypocholestérolémiant plus puissant.
Mais là n’est pas sans doute le fond du fond du problème. J’ai dès la première phrase de ce billet qualifié d’intrigante cette controverse. On ne peut que s’étonner de sa pérennité alors que, si on y regarde bien, l’ « affaire » est réglée et ce depuis déjà longtemps. Le volume des études qui permettent aujourd’hui d’innocenter le cholestérol est considérable. Actuellement il existe par exemple des études réalisées sur effectifs très nombreux qui montrent que la longévité en bonne santé est optimum chez des populations présentant un LDL cholestérol élevé [3]. On pourrait se contenter de ces études pour balayer d’un revers de main la théorie du cholestérol.
C’est chez le patient lui-même que réside tout le problème. Il faut que le patient accomplisse une révolution pour qu’il se reconnaisse comme responsable ou artisan de sa santé. La théorie du cholestérol perdurera tant que le patient ne sera pas sorti de « son état de minorité ». La formule « état de minorité » nous est donné par le philosophe Emmanuel Kant dans un texte célèbre qui s’appelle l’Aufklärung ou plutôt, Was ist aufklärung , en français ça veut dire : Qu’est-ce que les Lumières. Les Lumières, dont il est question ici, ce sont les Lumières du siècle des Lumières, c’est-à-dire du 18e siècle. L’Aufklärung, c’est la sortie de l’homme hors de l’état de minorité dont il est lui-même responsable. L’état de minorité est l’incapacité de se servir de son entendement sans la conduite d’un autre.
Et plus loin on trouve cette phrase également très connue : « Il est si aisé d’être mineur ! Avec un livre qui tient lieu d’entendement, un directeur de conscience qui me tient lieu de conscience, un médecin qui juge pour moi de mon régime, je n’ai vraiment pas besoin de me donner moi-même de la peine. »Alors naturellement c’est la dernière proposition de cette phrase qui m’intéresse ici : « Il est aisé d’être mineur avec un médecin qui juge pour moi de mon régime » Eh bien c’est cette attitude de passivité qu’on rencontre aujourd’hui le plus fréquemment. Le patient préfère prendre des statines, faire des prises de sang pour surveiller son cholestérol plutôt que d’arrêter de fumer et de veiller à son alimentation. L’offre technique surabondante lui fait oublier que sa santé repose avant tout sur des percepts d’une simplicité biblique. S’abstenir de fumer et de boire de l’alcool en excès, veiller à consommer une nourriture saine inspirée du régime méditerranéen, avoir une activité physique régulière, se soustraire de toutes les circonstances à risque de pollution.
Pourquoi est-ce si difficile pour un sujet occidental de sortir de son état de minorité ? Pour le comprendre, il faut aller plus loin et même beaucoup plus loin dans l’analyse . Ce sont les représentations de la santé, Foucault dirait les problèmatisations de la santé qui sont apparues tout au long du XXe qui ont en quelques sortes dépossédé le sujet occidental de la responsabilité de sa santé. Qu’entendons-nous par représentation ? C’est une façon dont la santé se présente à nous. On peut en repérer quatre principales : la santé comme droit, la santé comme norme, la santé comme idéale, enfin la santé comme bien économique.
Le concept de santé comme droit place le sujet sous la dépendance de l’État. Car cette santé comme droit signifie qu’elle doit être réclamée à l’État.
La santé comme norme. La norme est par essence extérieure au sujet, elle est au service du pouvoir.
La santé comme idéale. L’idéale est une valeur vers laquelle il veut tendre, et qu’il n’a pas intériorisé.
Enfin la santé comme bien économique fait de la santé un bien qu’on peut acheter.
Ces quatre représentations ont mis le sujet occidental dans une extériorité complète à l’égard de sa santé, elles l’ont dépossédé de l’idée que sa santé dépend avant tout de lui-même. C’est tout ce contexte qui fait que la théorie du cholestérol aussi invraisemblable aussi absurde soit-elle conserve une crédibilité. On peut opposer ce rapport à la santé à celui de l’Antiquité jusqu’à la fin du XIXe siècle qui privilégiait le soucis de soi et mettait l’accent sur la diététique. [4]
La solution de la controverse du cholestérol est à portée de main, c’est pourquoi je sollicite Monsieur le Ministre de la santé pour constituer une commission scientifique indépendante qui officialisera le constat qu’elle aura fait après une analyse complète de la littérature. Compte tenus des millions de personnes humaines concernées par cette controverse, rester dans un statut quo représente sans doute le plus grave manquement à l’éthique de toute l’histoire de la médecine, sa honte absolue.
Bibliographie
[1] Le mot épidémie peut être utilisé sans qu’il s’agisse d’une maladie infectieuse lorsqu’une maladie, un comportement lié à la santé ou un autre événement lié à la santé se propage de manière inattendue ou rapide dans une zone géographique ou une population donnée.
[2] toutes ces idées ont été amplement développées dans mes deux précédents billets
[3] Murata, S., Ebeling, M., Meyer, AC et al. Profils de biomarqueurs sanguins et longévité exceptionnelle : comparaison des centenaires et des non-centenaires lors d’un suivi de 35 ans de la cohorte suédoise AMORIS. GeroScience 46 , 1693–1702 (2024). https://doi.org/10.1007/s11357-023-00936-w
Cardiovascular medicine Research. Lack of an association or an inverse association between low-density-lipoprotein cholesterol and mortality in the elderly: a systematic review .Uffe Ravnskov1, David M Diamond, Aseem Malhotra, Luca Mascitelli, Ralf Sundberg.
Correspondence to Dr Uffe Ravnskov; ravnskov@tele2.se
Il s’agit en fait d’une revue systématique de la littérature, menée par une équipe internationale, portant sur l’association entre le taux de cholestérol LDL et le taux de mortalité chez les personnes âgées plus de 60 ans. Les chercheurs ont ainsi sélectionné 30 études sur le sujet, portant au total sur 68.094 participants et dont 28 évaluaient le lien avec le risque de décès. Il se trouve que sur ces 30 études :
· 12 n’identifient aucun lien entre taux de LDL élevé et risque de décès,
· En revanche, 16 cohortes (représentant 92% du total des participants) constatent que des niveaux inférieurs de LDL sont liés à un risque accru de décès, soit le contraire de ce qui est aujourd’hui entendu.
· Sur 9 études qui portaient précisément sur le lien entre LDL et mortalité cardiovasculaire, 7 n’identifient aucun lien et 2 plaident pour le lien opposé.
[4] Laurent Vercoustre : Problématisations de la santé, quelle analyse foucaldienne aujourd’hui ? PSN 2022/2 Volume 20 91 à 106
On a prouvé que les populations à cholestérol élevé font plus de pb cardio vasculaires que les autres.
On a prouvé que les statines font baisser le cholestérol.
Mais on n’a jamais prouvé avec certitude que les statines font baisser les décès d’origine cardio vasculaires.
C’est comme le raisonnement de : un cheval bon marché est rare, un cheval rare est cher, donc un cheval bon marché et est cher…
Merci de cet article bien documenté.Il met en valeur l’important du dans sa globalité, de son environnement . Dans notre spécialité ( je suis PU PH de l’université CL Bernard Lyon) nous en tenons compte car l’obstétrique est essentiellement c clinique, dépourvue pendant longtemps de envahissement technologique. Bravo
Bonjour, article très intéressant mais le chemin de la relation patient médecin sera très difficile. A 49 ans alors que mon l’ldl depuis des années était à 1,6, infarctus et donc statines obligatoires ,après quelques lectures bien connues et un rdv, cela a été très difficile de trouver un médecin pour prescrire la prise de sang plus poussée que l’on m’a demandé.
Les réflexions du genre « vous êtes médecin » je ne les comptes plus.
Cerise sur le gâteau, le médecin urgentiste, la cardio de rééducation et la cardiologue de suivie m’ont dit que j’avais eu de la malchance par rapport à mes chiffres de ldl, pas de tabac ni alcool, mais quand même qu’il fallait prendre les statines pour me protéger. Sûrement donc que les statines protègent de la malchance….
C’est dommage et usant de devoir se battre à chaque rdv pour se faire comprendre.
Dommage qu’il n’existe pas un réseau de soin en toute sécurité.
Excellent article comme toujours, et iconoclaste. Les patients sont passifs c’est vrai mais les médecins paresseux qui ne lisent pas, ne veulent pas voir, ne remettent rien en question: grand scandale des statines, des vaccins covid … au suivant ! MERCI
Merci
Bonjour… Je voudrais rebondir sur votre article à propos de la mortalité cardio vasculaire…. est on sûr qu’elle soit la première cause de mortalité et si oui est ce un problème…je m’explique : si je meurs à 100 ans (pourquoi pas )et si je ne « souffre » d’aucune pathologie référencée,le médecin qui signera le certificat de décès y écrira pt être « arrêt cardiaque »et comment cela sera t’il interprété dans les statistiques…?…car dans la médecine « moderne « on est même fiché dans la mort… Bonhomme de Brassens ne mourra plus de mort naturelle…et à tout prendre s’il faut mourir un jour je préfère qu’on me laisse cet arrêt cardiaque plutôt que d’inscrire « Cancer terminal » …où »suites d’une maladie d’Alzheimer » …ou toute autre réjouissance du même genre… pour conclure nous pouvons être manipulés par toutes sortes de statistiques et au final je rappellerai l’adage attribué à W Churchill : »je ne crois qu’aux statistiques que j’ai manipulées mois même »…!!
vous contestez donc les statistiques v sur la mortatalité??
Oui et non…en fait je ne sais pas.Ce que je voulais souligner c’est que même dans la mort c’est la médecine qui décide.A t’on le droit de mourir de « sa belle mort » aujourd’hui…??qd un individu de 50 ans est foudroyé par une crise cardiaque il n’y a pas de discussion… Par contre ds l’exemple du centenaire qui sans pathologie connue meure si le diagnostic de problème cardiaque est retenu il y a questionnement…
Alors que penser de l’hypercholestérolémie familiale et des infarctus myocardiques observés chez des enfants
Que pensez des études sur les avantages à prescrire des statines dans la prévention de certains cancers.Ne serait ce pas un moyen de retarder le déremboursement.
Après la pose d un stent on m a mise sous statines que mon corps n à pas supporté (douleurs musculaires même au niveau du cœur, horrible céphalées…) j’ai donc fait des recherches sur le net et je les ai stoppée. Je me suis fait hurler dessus par le cardiologue comme si j étais une enfant. Qu importe je suis restée sur ma décision. De toute façon j’ai arrêté de fumer, je mange plus équilibré et prends tous les jours du son d avoine et des noix. Avoir un taux trop bas de cholestérol me fait peur de toute façon et je préfère écouter mon corps qui déjà depuis toujours m interdisait les faux sucres qui me provoque des fortes nausées (et ce n’est pas un effet placebo car même sans savoir si un produit contient de l aspartam ça se produit). Bref je n’ai plus confiance en tout ça
« Je me suis fait hurler dessus par le cardiologue comme si j étais une enfant. »Votre phrase illustre parfaitement ce médecin tout puissant que j’ai décrit et qui vous traite comme un enfant
Combien de statines ont démontré une action sur la morbimortalité?
Et l’ezetimide: pareil ?
Et LDL en dessous de 0,6 , y a t’il des preuves formelles de son intérêt.
Bientôt LDL en dessous de 0 ?
On oublie les scandales type médiator.
Bon courage pour lutter contre la pression des labos.
Remarquable article qui donne à réfléchir. Félicitations cher confrère.
Bonjour,
Bravo au Dr Vercouste pour tenter d’expliquer comment la sécu débourse plus d’un milliard par an avec les statines qui empoisonnent les assurés au lieu de les aider. Une incohérence énorme, comme le temps qu’il a fallu pour reconnaître la responsabilité du vaccin anti-covid dans les troubles menstruels des femmes vaccinées !
Nous les humains, cherchons à comprendre notre environnement pour pouvoir le contrôler. Réfléchir logiquement est possible depuis l’apparition du langage. D’où l’impression que la communication repose sur la logique et les paroles écrites ou parlées. C’est une illusion trompeuse.
En réalité il existe une communication non verbale, bien plus efficace et bien plus rapide utilisée par le règne animal avec succès depuis des millions d’années, et qui n’a toujours pas cessé de fonctionner chez les humains bien qu’ils sachent lire et écrire.
Gustave Lebon décrit bien la contagion mentale. René Girard décrit bien le désir mimétique. Les neurones miroirs commencent seulement à être étudiés, Il me semble voir là une piste pouvant rendre compte de certains comportements irrationnels.
Merci de relancer ce sujet.
Je réagis comme patient diabétique de type 1 depuis quelques décennies. Je suis étonné par le passage sur la responsabilisation du patient. Concrètement, en restant dans le cadre du DT1, les progrès techniques nombreux ont permis aux soignants d’accompagner une montée nette de la responsabilisation des patients, dont je suis, pour la gestion de la glycémie, des activités quotidiennes, des situations particulières, etc.
Mais alors pour le cholestérol, nous redevenons là illico des enfants trop souvent ignorants et/ou indisciplinés à qui il faut inculquer la nécessité d’une alimentation adaptée et de toutes façons, comme on est DT1, de prendre autour de la 40 aine ou de la 50 aine, de la ménopause pour les patientes, des anticholestérols, le + souvent des statines.
Sans d’ailleurs la moindre justification clinique, aucun essai digne de ce nom n’ayant été mené pour des DT1, ce qui est étonnant.
Des médecins prescripteurs convaincus (surtout diabétologues et cardiologues) sont donc en fait parfois de grands joueurs !
A priori uniquement sur la base d’extrapolation des essais menés pour les DT2 (encore beaucoup plus infantilisés que nous). Essais qui posent pourtant question pour ceux qui concernent spécifiquement le traitement des diabètes de type 2 par statines et autres anticholestérols :
https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC4063097/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22353198/
Aucun bénéfice ! On se demande pourquoi alors on traite quasi systématiquement les DT2 et encore plus les DT1 (sauf moi ou quelques. autres). Pour des médicaments diabétogènes, aggravateurs de neuropathies diabétiques, etc.
http://www.bmj.com/content/348/bmj.g3244
http://www.medscape.fr/voirarticle/3601334
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34605849/ (effet dose / réponse)
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12011277/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31150078/
Désolé pour cet étalage de références, mais il me semble que ça éclaire une portion du sujet que vous développez.
Merci encore une fois de soulever à nouveau ces questions là.
Mais tellement de poussière a été mis sur le tapis (ce que je cite est epsilon au regard de toutes les problématiques), qui osera le soulever côté institutionnel ?
Merci de votre précieuse réaction qui apporte toute une littérature sur diabète et statines. J’ai soigneusement relues toutes ces études qui portent souvent sur des populations énormes.
Quand on a fini ce tour d’horizon que vous proposez il ne reste des statines que la conviction que leur nuisance est bien plus importante que leur bienfaisance.Merci
Je viens de commencer à vous lire et je me réserve la suite de l’article comme on se réserve le dessert quand comme moi on savoure le sucré, merci
J’ose penser… j’ai la prétention d’estimer…, je crois bien…, j’espère que ………….le dessert ne vous déplaira pas,
Merci pour votre réponse. Pour l’anecdote j’avais émis des commentaires à peu près similaires sur le blog d’un généraliste ainsi que sur celui d’un cardiologue. Le généraliste, pourtant d’habitude riche en analyses critiques de plusieurs autres médicaments, ne l’a jamais publié.
Le cardiologue a publié mon 1er commentaire Light, m’a rétorqué des études de fait très décevantes et non conclusives du tout et n’a jamais publié ma reponse. C’est un des cardiologues qui pourtant a du recul sur plusieurs autres traitements. En bref ça donne l’impression que ls responsabilité du cholestérol est un des derniers bastions à défendre contre toute évidence. Je ne comprends pas tous les moteurs derrière cette défense acharnée hormis peut être la situation infernale de praticiens qui seraient obligés de reconnaître des années de prescriptions inutiles, toxiques, sur des bases biaisées, bref, non scientifiques.
Ce n’est pas fini : ce matin j’entendais à ls radio un reportage, radio publique, sur la nécessité du pcsk9 pour les patients HF, bien que les études ne confirment pas plus cette nécessité de traitement que celle du traitement des diabétiques via des anticholesterols. Espérons que les approches autres, par exemple nourries d’épistémologie telles que vous les proposez, contribueront, au côté des blogs de patients tels que cholesterol-statine.fr, des debunkages de medecins tels que michel de lorgeril, à saper cet édifice si artificiellement maintenu.
Vous ne comprenez pas tous les moteurs … Mais c’est très simple : Admettre qu’il se sont fait enfumer pendant des décennies avec les mensonges concernant le Cholestérol et les Statines serait reconnaître qu’ils ont été aveugles et même cons et pur certains complices par liens d’intérêts; Imaginez le retour de leur patients qui, éclairés leur diraient : » Mais vous m’avez dit … prescrit ..; menacé etc… » Croyez moi il serait bien plus facile d’avoir un consultation de cardiologie aur maintenant, leurs cabinets seraient déserts…
bien vu
La « controverse » du cholestérol mènera, je l’espère, à parler bientôt de « mensonge » du cholestérol et, un jour, du mensonge de la médecine moderne.
Dans ce même répertoire, on pourrait faire un parallèle avec la « controverse » du sel qui est souvent taxé de dangereux pour la santé et que le Dr R. Young, parmi d’autres, considère comme essentiel et indispensable à la vie.
https://drrobertyoung.com/where-there-is-salt-there-is-life/
S’il y a une institution internationale qui prétend se préoccuper de la santé au niveau mondial, cela indique que notre santé fait partie de l’agenda mondialiste et que la médecine enseignée aujourd’hui est sous son contrôle.
C’est un peu comme « La controverse de Valladolid » dans laquelle les autorités religieuses et autres discutaient de savoir si les « indios » avait un âme et pouvaient être mis en esclavage. Ils leur ont reconnus une âme mais ils ont quand même été tenu en esclavage par les Conquistadors et leur successeurs = Big Pharma …
Quel magnifique article de vérité auquel je ne peux qu’être d’accord. Il y en a qui prétendent toujours que le Cholestérol est un ennemi à abattre, voyons ça : De Camus, relayé en français par Typhaine Pinsolle –> https://x.com/PinsolleT/status/1935203882684002610 quant à l’IA, serait-elle plus « intelligente » que les thuriféraires des Statines ? de CAMUS :
voici une synthese due à meta IA
Voici les principales raisons pour lesquelles une baisse excessive du cholestérol peut nuire au cerveau :
Rôle structural dans les membranes neuronales Le cholestérol est un constituant clé des membranes des neurones. Il facilite la formation des synapses et la plasticité neuronale ; sans lui, la communication entre neurones est altérée, freinant apprentissage et mémoire[2][5].
Formation et maintien de la myéline Près de 70 % du cholestérol cérébral se trouve dans la gaine de myéline qui entoure les axones. Un déficit de cholestérol fragilise cette gaine, ralentit la conduction des signaux nerveux et peut contribuer à des troubles cognitifs[2][5].
Précurseur des neurostéroïdes Le cholestérol est le point de départ de neurostéroïdes (allopregnanolone, etc.) qui modulant les récepteurs GABAergiques et glutamatergiques. Leur diminution peut déséquilibrer humeur, anxiété et tolérance au stress[4].
Synthèse de neurotransmetteurs Le cerveau utilise le cholestérol pour produire des neurotransmetteurs essentiels comme la sérotonine. Des taux trop bas ont été corrélés à des épisodes dépressifs, à de l’anxiété et à une baisse des performances cognitives[2].
Homéostasie lipidique et neuroinflammation Les perturbations majeures du métabolisme du cholestérol induisent stress oxydatif et inflammation neuronale, deux facteurs clés dans la survenue de maladies neurodégénératives[4].
Effet des statines lipophiles Certaines statines traversent la barrière hémato-encéphalique et peuvent inhiber la synthèse locale de cholestérol par astrocytes et oligodendrocytes, risquant une dépense trop importante de la réserve cérébrale[5].
Association avec certaines démences Des études ont mis en évidence un lien entre hypocholestérolémie et risque accru de démences fronto-temporales, suggérant qu’un apport cérébral insuffisant peut favoriser certains profils de neurodégénérescence[2].
IL RESTE A DEFINIR CE QU EST « une baisse excessive »
L’article du Dr Vercoustre bousculera ceux qui campent dans leur certitudes sans se préoccuper des effets secondaires graves dont j’ai été victime mais si ça pouvait servir à se questionner , la médecine et les malades se porteraient mieux.
Merci irremplaçable et inoxydable lecteur de mon blog pour ce commentaire une fois de plus bien argumenté
Merci Laurent pour ce travail d’intégration autour de la question de la servitude volontaire du patient que nous mêmes soignants pouvons être.
Devenir soi même est un long cheminement !
L’industrie pharmaceutique a plus à voir avec les intérêts de la finance qu’avec l’éthique.
Bon été
Merci et bravo pour votre l’intelligence de votre article.Je suis passionné par la controverse du cholestérol depuis de nombreuses années à la fois en tant que médecin généraliste (maintenant retraité) qu’ancien victime d’Idm ce qui a déclenché mon questionnement.Ma conclusion sur le plan physio-pathologique est que le seul problème posé par le cholestérol quant au risque CV est l’oxydation des LDL qui va provoquer via les radicaux libres les premières lésions de l’endothélium vasculaire,mais cela n’a rien à voir avec le niveau de cholestérol et certaines études montrent même que l’intervention des statines ne fait baisser que le bon LDL et aggrave la situation.
L’approche que je fais n’est que matérialiste mais votre point de vue socio-psychologique est très important afin d’expliquer l’obscurantisme encore hélas trop présent aujourd’hui parmi nos confrères.
Cordialement
Pourquoi faire si complexe, rajouter du Zelig etc… Quand en fait c’est une simple arnaque commerciale. Immense certes mais simple. De meme pour la pathophysiologie du cancer qui est metabolique (Warburg) et dont l’evolution suit les courbes cardio vasculaires. Ces arnaques rapportent des sommes fantastiques. Qui permettent ensuite d’acheter n’importe qui.
C’est en effet une énorme arnaque commerciale.les profits réalisés par les statines ont été colossaux, les plus élevés de toute l’histoire du médicament.Mais il ne faut pas tomber dans le simplisme et considérer les laboratoires comme responsables, les labo vont dans le sens que leur indique la médecine, et si la medecine les met dans une situation de gains extraordinaires ils ne les refusent pas ! ce ne sont pas les labos qui sont responsables, ce ne sont pas même les médecins. Et si vous m’aviez bien lu et bien compris la thèse que je défends vous comprendrez que ce sont les malades eux mêmes qui n’ont pas acquis la maturité nécessaires pour se libérer du cholestérol.
Vous avez raison, « les malades eux mêmes qui n’ont pas acquis la maturité nécessaires pour se libérer du cholestérol. » mais c’est parce qu’ils son inféodés à leur médecin comme autrefois au Sorcier du village ; Quand je discute du sujet du Cholestérol avec quelqu’un, la réponse immédiate est » Oui mais moi mon médecin m’a dit … » tans pis s’il a dit n’importe quoi, faut baisser, faut baisser…ça ne se discute pas.